mercredi 4 décembre 2013

violence


De toutes les violences, les violences envers les enfants sont certainement les plus cachées. La loi du silence y règne en maître. Et c'est particulièrement vrai pour les maltraitances, c'est à dire les violences subies par des enfants alors qu'ils sont sous la garde d'une personne de confiance ou dont ils dépendent, comme un parent, un frère ou une sœur plus âgé, un autre membre de la famille, une nourrice, un baby-sitter, ou par une personne ayant une autorité sur l'enfant (enseignant, éducateur, personnel soignant, prêtre, etc.), et parfois même par des personnes travaillant dans une structure sociale censée protéger les enfants d'un tel danger (institution, famille d'accueil, etc.).

DEFINITIONS ET LOIS

Selon l'Article 19 de la Convention Internationale des droits de l'enfant (20 novembre 1989), la maltraitance renvoie à "toutes formes de violences, d'atteintes ou de brutalités physiques et mentales, d'abandon ou de négligences, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle". En France pour l'ODAS (Observatoire Décentralisée de l'Action Sociale) l'enfant maltraité est celui qui est "victime de violences physiques, cruauté mentale, abus sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique." L'ODAS distingue, depuis 1993, les enfants à risque et les enfants maltraités. L'enfant à risque est celui qui connaît des conditions d'existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation, ou son entretien, mais qui n'est pour autant pas maltraité. Les enfants en danger comprennent l'ensemble des enfants en risque et des enfants maltraités.
Pour la loi, les violences envers les enfants, qu'elles soient physiques ou sexuelles, ont de nombreuses circonstances aggravantes, violences sur mineurs de 15 ans, par ascendant légitime, naturel ou adoptif ou par toute autre personne ayant autorité sur le mineur. Et l'enfant en danger doit être protégé par les adultes qui ont connaissance des situations à risque ou des violences que l'enfant pourrait subir ou bien ou qui les suspectent. La loi impose aux citoyens et aux professionnels de signaler les enfants en danger et ce jusqu'à 18 ans (art 434-1 et 434-3, art 226-13 sur la levée du secret professionnel). La prévention des violences faites aux enfants est un devoir pour tout professionnel prenant en charge des enfants ou des parents. En France : selon l'ODAS (2006), chiffres qui proviennent de signalements forcément très sous-estimés, 98000 enfants en danger dont 19000 enfants maltraités (victimes de violence physiques, sexuelles, psychologiques, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et neurologique) et 79000 enfants à risque. Sur les 19000 enfants maltraités on retrouve 31% de violences physiques, 24% de violences sexuelles, 19% de violences psychologiques, 26% de négligences lourdes.

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